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Affichage des articles du mars, 2016

LES MALHEURS DE TINTIN

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Avec sa houppette, son costume marron et ses fidèles compagnons, Milou et le capitaine Haddock, Tintin est reconnaissable entre tous. Tout le monde a déjà ouvert un de ses album et suivi ses aventures, des profondeurs de l’océan jusqu’à la Lune ! Tout le monde s’est déjà plongé dans ses aventures et ses multiples péripéties. Et ses multiples blessures. Un groupe de médecins français s’est intéressé à la résistance hors du commun du reporter belge dans une étude totalement décalée. Car, disons le franchement, il en a bavé tout du long des 24 tomes qui relatent ses aventures. Ce n’est pas moins de 244 problèmes de santé en tous genres, de l’insomnie à la blessure par balle, qui ont rythmé ses voyages. Soit une moyenne de 10 par album -tout de même ! Il a perdu près de 50 fois connaissance et échappé à 55 tentatives d’assassinat. Une santé de fer ! Et une chance de cocu. En particulier, son principal problème a été les traumatismes crâniens : il en fut vic

SKHIZEIN

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ATTENTION : Spoiler dans les prochains paragraphes (Shutter Island et Fight club). La schizophrénie. Un nom que tout le monde connaît, mais une maladie cernée par peu de personnes. Au cinéma, le rôle du fou-schizophrène ne rentre que dans 2 cases bien exigües : celle du fou meurtrier ou celle de la victime incomprise. Prenons Shutter Island , sorti en 2010 où Leonardo Dicaprio incarne un flic envoyé enquêter sur une île-prison, et Fight Club , dans lequel Edward Norton (et Brad Pitt… ou les deux) créé(ent) un club de combat illégal. Deux films où le héros est schizophrène. Deux films où la schizophrénie est réduite… à la double personnalité. Ainsi Edward Norton est aussi Brad Pitt, Dolores Chanal est Rachel Solando, et Andrew Laeddis, Edward Daniels. Gros bordel. La schizophrénie, ce n’est pas ça. Ces 2 films sont absolument géniaux, mais il faut avouer qu’ils renvoient une caricature extraordinairement réductrice de la schizophrénie. Si l’on ouvr

SUR LA ROUTE...

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Nous parlions la semaine dernière («  D’où vient le langage ? Le 5 mars 2016 ) de la théorie de Gall, reprise par Broca puis par l’ensemble de la neurologie ensuite, qui stipule que les régions du cortex sont spécialisées dans une tâche donnée. Cette théorie, appelée localisationnisme , est une des fondations de la neurologie actuelle. Ainsi, lorsqu’un patient fait un AVC, l’étude de ses capacités cognitives, motrices, sensorielles, sensitives, renseignent le clinicien qui peut –de manière très fiable- déterminer la région du cerveau qui est lésée. En ce sens, la neurologie est une discipline qui est très « géographique » : l’observation des signes cliniques –la sémiologie- permet le plus souvent de déterminer précisément le site de la pathologie. Nous pouvons aussi citer l’ homonculus de Penfield , qui s’inscrit très fortement dans la théorie localisationniste. Il s’agit de la représentation de notre corps le long du cortex moteur et sensitif. Homonculus de Penfield,

D’OÙ VIENT LE LANGAGE ?

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Au début du 19 ème siècle, un médecin autrichien, Franz Joseph Gall, eu une idée saugrenue : et si chacune des facultés cognitives avait une localisation précise dans le cerveau ? Pourrait-on établir une cartographie précise de ces facultés, déterminer leur emplacement sur le cortex ? Cette hypothèse –avancée par Gall comme une affirmation- fut à l’origine d’une nouvelle discipline : la phrénologie . Car notre gugus autrichien développa son idée : ces différentes régions cérébrales, chacune spécialisée dans une tâche précise –telle que l’aptitude aux maths, la prudence, la maturité…- devrait être plus on moins développée en fonction des aptitudes de chacun. Carte des nos facultés mentales réparties sur le crâne selon F.J. Gall. Ainsi, quelqu’un de très gentil et compatissant avait sa région cérébrale dédiée à ces facultés plus développée. Toujours selon Gall, ce développement accru du cortex repoussait le crane en regard et formait une bosse. Un mathématicien très doué